Malgré le succès du consulting ces dernières années, cette pratique reste abstraite pour certaines personnes. Nombreux sont ceux qui ne peuvent pas en donner la définition ou qui ne sont pas en mesure de décrire le rôle d’un consultant, il peut aussi y avoir confusion entre le rôle d’un consultant et d’un coach.
L’origine du consulting ?
Le "consulting" est un terme anglais, que l’on peut facilement traduire par « conseils aux entreprises". Si cette définition semble simple, elle est aussi très vaste.
Pour entrer dans les détails, le consulting s’applique aux entreprises qui sollicitent les services d’un professionnel externe qui apporte son expertise dans un domaine en particulier. À noter que toutes les entreprises, peu importe leurs secteurs d’activité, peuvent faire appel à un cabinet de conseil. Pour mieux comprendre son fonctionnement, revenons quelques années en arrière.
L’histoire du conseil en entreprise remonte à l’antiquité, on attribue le titre de premier conseiller à Jean-Baptiste Colbert sous le règne de Louis XIV. Mais le consulting, tel que nous le connaissons, a fait son apparition bien plus tard au cours du XXe siècle. Les entreprises avaient besoin d’expertise et de points de vue indépendants pour améliorer leurs stratégies et leurs performances afin d’atteindre leurs objectifs.
Les grandes étapes du consulting peuvent être résumées en 6 phases déterminantes :
La première phase, c’est au début du XXe siècle que le conseil en entreprise a commencé à prendre forme. Arthur D. Little, un ingénieur chimiste américain, a fondé un cabinet de conseil en gestion générale mais il s’est rendu compte que se spécialiser allait accroître son efficacité ; il a donc axé son expertise sur l’ingénierie technique et proposait un service de gestion scientifique ( service de conseil spécialisé dans un domaine ). Les opportunités du conseil en entreprise sont devenues plus claires et les clients ont commencé à reconnaître la nécessité du conseil en gestion et les avantages qu'il pouvait apporter.
La deuxième phase c’est la révolution industrielle, qui a pris place entre les années 1870 et 1910, a ouvert la voie à l’expansion des sociétés de conseil mais a entraîné avec elle des problèmes liés aux investissements. En effet, des questions se posaient entre la gestion et la propriété des entreprises. Qui devait prendre les décisions ? Les investisseurs, moins actifs que les propriétaires et les gestionnaires, n'étaient pas en mesure de prendre ces décisions. Les gestionnaires faisaient donc appel à des experts, externes, pour les prises de décision importantes. C’est à ce moment que les gouvernements ont commencé à demander de l'aide aux consultants et notamment le gouvernement français qui a mis en place une gestion scientifique dans son industrie de la défense.
La troisième grande phase de l’évolution du conseil en entreprise est apparue à la suite de la crise financière de 1929, lorsque la loi de 1933, autrement appelée “Banking Act” a empêché les banques de s'impliquer activement dans des réorganisations et des activités de conseil. Cette nouvelle loi a déclenché une croissance rapide de la demande de conseils d'experts en banque, finance, gestion, stratégie et organisation, ce qui a stimulé l'industrie du conseil.
La quatrième phase: c’est à la fin du XXe siècle que le consulting connaît un essor considérable avec l’arrivée de l’informatique. Le nombre de consultants et la portée de leur travail ont augmenté de manière spectaculaire notamment avec la demande de conseils et de connaissances en matière de technologies de l'information qui donnera naissance à un nouveau secteur du conseil en entreprise.
La cinquième phase: le conseil en informatique est devenu un nouveau segment de marché important. Toutefois, pour des raisons de concurrence, les fabricants d'ordinateurs n'avaient pas le droit de vendre leur expertise. Par conséquent, des vendeurs indépendants ont commencé à offrir des services de conseil en informatique.
La sixième phase: l’année 2000 marque le début d’une nouvelle ère, celle de la segmentation et de la diversification du marché. Le conseil, si celui-ci à vu ses débuts dans l’industrie, se diversifie et l’on observe une multiplication du consulting dans divers secteurs d’activités comme :
Conseil en Stratégie
Conseil en technologies de l'information (TI)
Conseil en ressources humaines
Conseil lié à la transformation digitale
Conseil en gestion des opérations
Conseil en recherche et développement
Les consultants ont également commencé à se concentrer davantage sur le secteur industriel ou la demande ne cesse de s’accroître ces dernières années comme :
Services financiers
Secteur public
Santé et sciences de la vie
Secteur Industriel
Énergie et environnement
Quels sont les avantages du consulting pour les entreprises ?
La principale raison pour laquelle une entreprise fait appel à un consultant externe, c’est sa volonté d’opérer un changement important, pour atteindre un objectif précis. Si le consulting s’impose, c’est bien souvent parce que l’entreprise ne dispose pas en interne, d’un expert dans le domaine concerné.
La mission du consultant est ponctuelle, une fois l’objectif atteint, la mission prend fin et le consultant débutera une nouvelle mission dans une autre structure. C’est pour cette raison que les missions dans différentes entreprises se succèdent. Dans certains cas, la mission du consultant peut être renouvelée si de nouveaux besoins apparaissent.
Sur une courte ou moyenne durée, il est plus avantageux de faire appel à un service de consulting plutôt que d'embaucher un salarié en CDD. Cette solution est souvent plus rapide, plus économique, et plus simple à mettre en place. Nombreux sont les experts d’un domaine spécifique à ne pas être attirés par un CDD et préfèrent se tourner vers un CDI ou travailler à leur compte.
Dans tous les cas, les entreprises qui ont recours au consulting visent une amélioration des performances à court, moyen ou long terme.
Quelles sont les missions du consultant ?
Le consulting s’articule autour de plusieurs missions et tâches qui varient selon les besoins de l’entreprise, le domaine d’activité, et le projet. De manière générale, on retrouve toujours des tâches récurrentes, que les consultants exécutent à chaque mission :
Faire un diagnostic précis de la situation ;
Analyser les besoins de l’entreprise ;
Définir avec le client les indicateurs clés de performance, pour mieux cibler les objectifs et évaluer le succès de la mission ;
Proposer au client différentes préconisations, à travers différents scénarios ;
Caractériser les ressources nécessaires, qu’elles soient financières ou humaines, pour mener à bien la mission ;
Établir un plan d’action en fonction du scénario retenu ;
Mettre en œuvre le scénario ;
Guider le personnel dans le changement en les formant aux nouvelles méthodes ;
Évaluer les résultats ;
Faire un bilan sur l’avancement des travaux.
Attention à ne pas confondre consulting et coaching.
Dans la définition la plus simple du consulting, on pourrait le confondre avec le coaching. Dans les faits, ce sont deux métiers bien différents.
Le consultant a pour mission de résoudre un problème existant. Son expertise, dont l’entreprise ne dispose pas, lui permet de mettre en place des projets de transformation, en apportant des conseils en fonction d’un diagnostic précis.
Le coach, lui, intervient plutôt sur le côté humain de l’entreprise. Il accompagne alors les collaborateurs, en groupe ou individuellement, et les aide à être plus performant. Ses missions sont alors centrées sur l’individu, et il n’intervient pas pour un projet technique.
Pourquoi travailler dans un cabinet de conseil ?
Travailler dans un cabinet de conseil est intéressant à plusieurs égards. C’est un réel accélérateur d’expérience pour le consultant, qui a l’opportunité d’intervenir sur différents projets, tout en s’adaptant aux entreprises qu’il accompagne. Le réel atout du consulting est d’éviter le sentiment de lassitude parfois ressenti lorsque l’on intervient continuellement sur les mêmes projets, comme cela peut être le cas lorsque l’on travaille en interne.
Le statut freelance permet également d’avoir cette liberté mais l’avantage de passer par un cabinet de conseil est que le consultant bénéficie d’un statut plus rassurant que l’auto-entreprenariat grâce à la sécurité contractuelle d’un CDI. Par ailleurs, la partie prospection commerciale de nouvelles missions sera assurée par le cabinet de conseil.
Quelles sont les qualités requises d'un consultant ?
Qu’il travaille à son compte ou dans un cabinet, le consultant en entreprise, il doit pouvoir justifier de certaines compétences professionnelles et qualités personnelles :
Justifier d’un haut degré d’expertise dans son domaine ;
Être à l’écoute ;
Avoir l’esprit critique ;
Présenter de bonnes capacités d’analyse ;
Être réactif et s’adapter facilement et rapidement aux nouvelles situations et environnements;
Avoir l’esprit de synthèse ;
Être diplomate et pédagogue…
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